 Où acheter ce livre? | Le palmier Histoire des palmiers Auteur : Alain Hervé Editeur : Actes Sud (3 juin 1999) Collection : Le Nom de l'arbre Format : Broché - 82 pages Dimensions (L cm x l cm x h cm) : 19 x 10 x 1 N°ISBN : 2742721479 La description de l'éditeur Présent sur tous les continents, le palmier est un extravagant qui nous arrive tout ébouriffé du fond de la préhistoire. S'il n'est pas un arbre, il en a pourtant tous les attributs, et il s'élève très haut au-dessus de la famille des herbes à laquelle il appartient pourtant. Comme le soleil dont il semble être un vert jumeau, il porte ses feuilles en rayons. Les palmiers représentent un pan entier du monde végétal : plus de deux mille sept cents espèces sont recensées aujourd'hui, dont une centaine seulement est acclimatable sur le pourtour méditerranéen. S'il ne fallait retenir qu'une de ses caractéristiques, ce serait sa beauté. La palme pennée, longue, légère, divisée, peinte en vert et en jaune, entraîne dans une rêverie de la courbe. Elle invite à s'asseoir à son ombre et à ne rien faire. Les Romains connaissaient le palmier pour l'avoir rencontré dans les territoires de leur empire les plus éloignés de Rome. En Judée, ils battaient monnaie à son effigie et César, dans son trésor, conservait de la poudre de coprah, pour ses prétendues vertus aphrodisiaques. Au XVIIème siècle, les palmiers étaient pour leurs découvreurs occidentaux une curiosité au même titre que les lions, les autruches, les éléphants, le tabac et les tomates. Arrivés en désordre dans les bagages des navigateurs et des explorateurs, leurs huiles, leurs cires, leurs sucres, leurs alcools, leur fécule, leurs dattes, leurs fibres et textiles divers, leur rotin devinrent des denrées coloniales recherchées. C'est au XIXème siècle que les palmiers firent leur entrée dans les salons, les serres et les jardins d'Europe pour leurs qualités décoratives. Adoptés par les princes, plantés sur les lieux de villégiature, ils ornent désormais les maisons bourgeoises et servent d'enseignes aux casinos. Ils ont apporté une certaine luxuriance tropicale à des paysages qui, avant eux, n'étaient que garrigues. Que l'on s'imagine Monaco, Nice, Menton, Bordighera ou le lac Majeur sans leurs palmiers ! Aujourd'hui encore, les tapis-brosse sont faits de fibres de cocotier, le Chamaerops est cultivé dans le sud de la France pour composer des couronnes mortuaires avec ses feuilles. Même la canne de Charlie Chaplin était en rotin !
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