Il y a deux manières de faire du compost.
S'il s'agit de la manière industrielle, compost effectué sur dalle de béton, ou encore dans un trommel sans que la matière soit en contact avec le sol ou presque, les seuls organismes qui transformeront les débris végétaux en compost sont des bactéries. Il y aura un fort échauffement (si les quantités de matières sont suffisantes) et on obtient un compost noirâtre qui me fait plus penser à du carbone qu'à de l'humus.
Si l'on réalise un compost en contact avec le sol terreux ou avec un silo à composter qui est placé à quelques centimètres de ce sol, il sera colonisé par une succession de micro-organismes et d'organismes vivant dans ce sol et qui donneront une matière bien plus riche et de meilleure structure que le précedent.
Quant au vermicompost, il s'agit plutôt généralement d'un mini-compost réalisé en caissettes (parfois d'un mètre cube, tout de même !) dans lesquelles ont introduit les "petits vers du fumier", c'est-à-dire principalement
Eisenia foetida foetida ou ver tigré, d'une couleur rouge et tigré de gris ou de jaune qui se nourrit et décompose des matières déjà bien dégradées, et
Eisenia foetida andrei ou ver rouge de Californie, rouge sombre qui préfère les matières plus fraîches. Tous les deux craignent la lumière qui les tue.
Ce type de compostage peut être réalisé en intérieur pas trop chaud ni sec en superposant deux caisses opaques bien fermées sur les côtés, dont la supérieure est percée de trous de 10 mm permettant aux lixiviats de s'écouler dans l'inférieure. Ce liquide, dilué à 10 %, peut servir avantageusement à l'engraissement des plantes d'intérieur.
Pour démarrer pareil système, il faut créer une litière de quelques centimètres de compost demi mûr dans la caisse trouée.
On y introduit les vers capturés dans un compost en cours ou bien en disposant un carton ou un chiffon humide sur le sol.
Lorsque la population y est suffisante, c'est-à-dire plusieurs dizaines d'individus, on peut introduire de nouvelles matières fraîches, en petites quantité, que l'on enfoui légèrement dans la litière qui sera toujours recouverte d'un carton opaque.
Un stimulant aphrodisiaque pour ces vers se trouve dans le marc de café.
Cette technique, lorsqu'elle est bien menée, est tout-à-fait inodore et j'en possède un de deux caisses de haut dans mon bureau, sans problème.
ADAM Yves,
Le Masuage de la Croix-Rouge
Apiculture - Horticulture - Guide composteur
Travaux informatiques
Rue Grande, MORNIMONT, 1
B-5190 JEMEPPE-SUR-SAMBRE
GSM : +32 (0) 475 275849
Tél : +32 (0) 71 789919
E-mail :
adam.yves@skynet.be