Bonsoir à tous

Je me suis souvent demandé quelles étaient les limites en termes de résistance au froid de ce chêne si commun dans le sud et l'ouest de la France. Après de nombreuses recherches sur le net, je n'ai trouvé que peu d'informations. Parmi elles, un texte sur lequel je n'arrive plus à remettre la main, qui parle d'une yeuseraie artificielle d'Eure-et-Loir.

Les chênes y auraient survécu à la vague de froid de janvier 1985 (températures de l'ordre de -25°C) avec des brûlures foliaires, voire des défoliations plus ou moins totales. Par contre ils auraient été rabattus au sol lors du terrible hiver 1879, par des températurs identiques mais survenant en décembre, et une période de froid intense s'étant prolongée jusqu'en février.

Pour ma part j'en ai vu d'assez gros en pleine terre dans les régions de Nevers, Clermont-Ferrand, Versailles, ainsi qu'à Paris où il est même invasif. Dans ma région ça reste quand même un arbre très peu planté, bien qu'il semble plus rustique qu'un certain nombre de choses qu'on voit plus souvent (cyprès de Lambert, Trachycarpus, Eucalyptus, etc ...).

Quels sont vos avis, vos témoignages, concernant la rusticité de cet arbre ?

J'en ai semé une dizaine cet hiver, j'attends que ça lève, tel un gamin devant une graine de haricot sur du coton humide

Cordialement

Bonjour Ascalaphe, tu as raison de faire pousser des chênes verts, c'est un très bel arbre. Concernant sa rusticité je pense qu'elle est relativement bonne, car il y a de très vieux sujets ici dans le Loir et Cher qui ont supporté l'hivers 1985. Il y a une forte variabilité génétique quand à l'apparence du feuillage et du port de l'arbre, mais aussi concernant la résistance au gel (comme chez le trachycarpus fortunei d'ailleurs);  l'année passée avec -15/-16°c ils avaient toutes leurs feuilles... . Si tu cherche une  souche rustique recherche plutôt du côté du centre de la Toscane en Italie, où l'on rencontre cette espèce jusque vers 400 mètres d'altitude en sol granitique (il supporte aussi très bien les sols argilo-calcaire ou très sableux), en 1985 la température est descendu vers -20 à ces endroits là ...Il existe aussi des hybrides de Quercus ilex et de quercus robur qui sont persistant et très rustiques, avec l'apparence extérieure du quercus ilex, idéal pour ta région...Dans tous les cas ; il faut un emplacement au soleil et un sol drainant, voir sec... Alors bonne plantations !

Perso je recherche l'hybride entre quercus ilex et quercus suber....

ici, chez nous ils otn resistés à l'hiver 85/86

pour 1956 je ne sais pas, je me renseigne .

par contre ils sont dans la forêt, nous en avons à coté de la maison dans le parc à moutons, mais les gens n'en plantent pas, dommage, car c'est joli .

j'attends le retour de mon mari pour lui demander plus d'explications car c'est lui le spécialiste en arbres et c'est la maison où il est né donc il pourra dire leur résistance au froid l'hiver 56

comme le précise Araliman emplacement soleil, sol drainant voir sec ... quant on voit les hivers qu'on a  ici et les étés ( 2009 a été plus chaud que 2003 ici) le pauvre chêne resiste bien  à ces contrastes. il pousse avec très peu de terre, sur les rochers  dans le bois derrière chez nous. j'aurais dit que c'est un arbre de forêts pauvres.

Bonjour,

Voici un beau et vieux sujet, un peu dégarni, en Charente-Maritime :

Pour limiter la multiplication des chênes, il suffit d'avoir des cochons ou des sangliers Bourru. En plus tu auras une terre labourée

Benoit

Bourru, l'âne est originaire d'afrique, pourtant tu les a bien acclimaté dans ton jardin, t'es maso toi aussi ?

J'en ai planté un il y a 20 ans, il a bien du mal à pousser le pauvre, ce qui expliquerait qu'on en voie très très peu dans la région, le climat étant très humide et les sols acides.

Ascalaphe

pour la rusticité, en 1956 il a gelé sans arrêt 28 jours, gel à 80 cm/1 mètre ( ce serait aujourd'hui cata dans les lotissements!)

pour les chènes verts, ils otn perdu leurs feuilles seulement, et ils en ont refait ensuite, pas eu besoin de les couper !

mon mari a  planté des chênes verts et des chênes blancs pour les truffes ,les verts poussent mieux ( ils acceptent mieux le sec !)

quant à l'envahiseement, c'est le problème des plantes qui se trouvent dans un climat idéal, autre  et vaste sujet de plantes invasives en conditions favorables

Chez moi,un sujet de 20 ans ne souffre pas du froid,ni du sol acide et détrempé l'hiver!!!!!!!!

A GRANVILLE ,ils y a plusieurs quercus ilex très agés,

Des glands,récoltés et germés,me donne des sujets résistants,même en conteneur.

Le chêne vert invasif dans les Cévennes ? Il y est indigène...

Il y en a deux magnifiques (15 m de haut et presque autant de large je pense, avec les rameaux qui retombent de très haut) à mi-pente en côteau Nord, dans un vieux jardin situé au Sud de Saint-Palais, dans l'intérieur du Pays Basque, sous sûrement pas loin d'1,5 m d'eau par an, en sol argilo-calcaire (flysch) et donc très gras et détrempé de l'automne au printemps.

=> les deux boules au centre de l'image, à gauche de la route : http://maps.google.fr/maps?hl=fr&ie=UTF8&ll=43.313711,-1.037006&spn=0.002744,0.006866&t=k&z=18

Boomslang a écrit :

Je suis d'ac avec toi Boomslang, c'est port'na'wak c'que tu dis Bourru.

Le chêne vert ou yeuse est mon arbre indigène préféré. Il y en a une population naturelle en Périgord. Il disparait au delà de la rivière Vézère en allant vers la Corrèze, laisse la place au pubescent en Quercy, et ne devient que sporadique en allant vers les Charentes et la Gironde. Ce doit être une des population les plus septentrionales et continentales de son aire de répartition. Il y en a encore quelques gros et beaux specimens sur les plateaux agricoles à la lisière des exploitations, sinon on le trouve, rabougri certes, sur toutes les crêtes rocheuses du coin. Dans certains endroits il côtoie bizarrement des châtaigniers et bruyères arbustives sur sol acide (mais roche mère calcaire).

Je pense que sa rusticité se trouve à peu près à -25°C, peut-être moins ?