Faire un bon compost n'est pas compliqué et nécessite peu de manipulations.
Un compost bien mené présente nettement moins de risques qu'un fumier.
Je réalise mon compost (environ 10 m³ par an) en commençant par étendre des brindilles et fines branches sur environ 7 cm d'épaisseur, sur une longueur d'un mètre, à l'intérieur d'un couloir formé par des palettes de récupération et traitées au Biocarbonil (ce lit permet une circulation d'air sous le tas).
Ensuite, je monte des épaisseurs d'environ 5 cm de matières molles et azotées, puis autant de broyat de branches. Ensuite je verse 10 à 12 l d'eau par m².
Je monte ainsi le tas jusqu'à environ 30 cm au-dessus du niveau des palettes.
Arrivé à cette hauteur, je recommence une tranche supplémentaire à l'avant de ce tas.
Après quelques jours, la température, à 10 cm de profondeur, dépasse les 65 °C, voire les 70 °C.
Toutes les graines et même les rhizomes d'orties, de chiendent, de liserons, ... tout est détruit par cette élévation de température qui se maintient durant 3 à 4 semaines.
Après cette période, la température descent et je retourne le tas et rajoutant du broyat s'il est trop mouillé (rare) ou de l'herbe fraîche et/ou de l'eau s'il est trop sec.
Après cette opération, la température remonte durant quelques jours.
Mais dès que la température redescent, le matériau est tout de suite colonisé par les micro et macro organismes, dont la présence permet de juger de la mâturation du milieu (certains ont étudié les populations de collamboles, petits insectes sauteurs dont la queue (furca), repliée sous le ventre permet ces déplacements caractéristiques.
Le tas étant confectionné durant l'été, retourné en automne, le compost est utilisé au jardin, par épendage en surface, sur toutes les planches de culture.
De cette manière, il empêche la pousse des adventices, la battance du sol en cas de fortes pluies, l'évaporation de l'eau du sol, et il favorise la micro-faune du sol.
Ce mode opératoire permet de nourrir le sol (et non pas directement les plantes), augmente la biomasse souterraine, améliore les qualités physico-chimiques du sol, et donc renforce la résistance des cultures.
Bien entendu, il y a une différence entre un compost et un terreau.
Pour les semis, boutures, et autres opérations nécessitant des conditions plus stériles, il est préférable d'utiliser un terreau commercial prévu à ces effets.
Enfin, en ce qui concerne les composts de collectivités, il faut remarquer qu'ils ne présentent pas les mêmes caractéristiques physiques : il ssont génaralement noirs au lieu d'être bruns.
Ceci est dû à une combustion beaucoup plus rapide et intense des matériaux qui se carbonisent plutôt que de former de l'humus.
Quant à la présence de métaux lourds, il y va bien sûr de la responsabilisation des personnes qui viennent déposer leurs déchets : il n'est pas rare de constater la présence de sachets plastiques non biodégradables, de sachets à chips, de cannettes, et autres déchets !
Pour ces raisons, je n'utilise les composts industriels que pour la confection de pelouses d'agrément.
ADAM Yves,
Le Masuage de la Croix-Rouge
Apiculture - Horticulture - Guide composteur
Travaux informatiques
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