Originaire des forêts humides de l'Himalaya, à une altitude comprise entre 1600 et 3300 m, Cardiocrinum giganteum, le lis géant, est une magnifique plante bulbeuse, imposante par sa taille et sa magnifique floraison rappelant celle d'un lis. Il faut à la plante plusieurs années pour arriver à faire une floraison. La plante atteint alors la taille de 2 à 4 m de haut. Ensuite la plante meurt et le cycle recommence à partir des caïeux qu'a laissé le pied mère.
En région froide, il est conseillé de couvrir la plante d'un épais paillis afin d'éviter une humidité excessive et de protéger les jeunes pousses très précoces des gelées tardives.
Il existe la variété suivante :
- C. giganteum var. yunnanense - Originaire de l'ouest et du centre de la Chine, cette variété se distingue par sa taille plus petite (2 m), sa tige florale de couleur pourpre-noir, ses jeunes feuilles de couleur bronze et ses fleurs blanches à l'extérieur et tachetées de pourpre à l'intérieur.
Feuilles basales en touffe, cordiformes, pétiolées, longues de 30-35 cm, puis alternées et de taille décroissante sur la tige foliaire lorsque celle-ci apparait.
Longues fleurs en forme de trompette de 15-25 cm, à 6 tépales blancs, parfois maculés de rouge pourpre à l'intérieur et de vert à l'extérieur. Elles sont très parfumées.
La floraison survient en été.
Le fruit est une capsule déhiscente à maturité.
Cardiocrinum giganteum requiert l'exposition suivante : mi-ombre Le lis géant de l'Himalaya demande un sol léger, très riche, humifère, acide, frais, bien drainé.
Il est conseillé de bien préparer le sol et de l'enrichir convenablement avant la plantation.
Le bulbe doit être planté juste sous la surface du sol.
Criocères du lis, limaces et escargots sont les principaux parasites.
Les gelées tardives peuvent endommager le jeune feuillage. Un excès d'humidité hivernale peut faire pourrir le bulbe.
Virus du lis et la pourriture du bulbe sont les causes les plus courantes de la perte de la plante.
Le lis géant est sensible aussi à la sécheresse et à une atmosphère trop sèche.
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Catégorie - bulbe
Dimensions
Hauteur 3.00 m
Etalement 0.50 m
Températures minimales
La plante meurt à partir de -15.0 °C
Les parties aériennes sont atteintes à partir de 0.0 °C
Exposition - mi-ombre
Feuillage - caduc
Floraison - Floraison odoranteCouleur(s) : blanc
Méthodes de multiplication - bouture,semis Boutures d'écailles.
Semis en automne ou au printemps dans un mélange sableux. Repiquer en sol humifère après deux ans. La floraison s'effectue après 7 à 10 ans. Seul le semis donne des plantes géantes.
Plantation des bulbes après la mort du bulbes principal. La floraison demande alors 3-4 ans. Ce genre de multiplication ne donne pas de plantes géantes.Graine triangulaire entourée d'une membrane papyracée.
Toxicité Pas de toxicité à signaler, ou toxicité indéterminée.
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Au Népal, ces plantes ne se trouvent pas en dessous de 2000m. Ils deviennent rares comme les arisaemas. Et depuis le temps et les déforestations ... Pour ce beau lis, j'en ai cultivé il y bien des années (faire attention aux gels et surtout aux limaces) les népalais leur réservent un sort bien à eux.
Les gros bulbes arrivant à maturité, c'est-à-dire juste avant l'initiation de la floraison finale, ils ont à ce stade plus ou moins la taille d'un ballon de hand-ball, sont consommés comme légumes.Sauvage dans ce pays, ils ont leur station prés des lits des rus ou bien dans l'aval de cols, qui sont des lieux relativement frais et humides, souvent assez ombragés sans que le soleil soit caché.
Comme cette plante est monocarpique et puisqu'elle est un lis, elle produit énormément de bulbilles. si bien que l'arrachage pour la consommation dans une station sauvage ne cause que peu de préjudice à la colonie. D'ailleurs les villageois comme toute population vivant aussi de cueillette, ont un respect des stations pour toutes plantes assurant en partie leur subsistance. Tous les bulbes non matures ne sont pour ainsi dire jamais récoltés.
Ce sont souvent des touristes ou des collectionneurs qui pillent. Je tache de fuir personnellement et dans la mesure de mon possible ces derniers. (d'après vécu personnel lors d'un voyage en 1985)