Bonjour tout le monde, il peut y avoir apparition de fructifications comme des gousses par exemple, sans pour autant qu'elles contiennent des graines.
J'ai déja vu cela sur des tentatives d'hybridations d'Hibiscus.
Ou alors les graines sont toutes petites et avortées.
Pour les graines d'aspect minable, tout comme Tibouch j'ai eu des graines de tentatives d'hybridations de Lonicera, graines d'aspect vraiment misérable.
A tel point que j'ai failli les jeter.
Elles ont été quand même semées et cela a donné des germinations !
Ne pas se fier à l'aspect de la graines (ou des graines), et même si elles flottent je pense qu'il faut les semer.
Après, qu'est-ce que cela donne, c'est une question de gènes dominants et de gènes recessifs.
Puisque personne ne me demande rien, voila donc comment je tente d'hybrider.
Tout d’abord il est fort possible qu’il y ait des erreurs plus ou moins grossières dans les lignes qui vont suivre.
Je ne suis pas généticien, et si des personnes ne sont pas de mon avis, le débat est ouvert.
La plus grande partie des indications fournies ci-après a été acquise non pas au milieu de flacons et de cornues, mais dans des livres. Le reste sur le terrain.
Un savoir en grande partie livresque donc. Qu’importe le flacon pourvu qu’on ait livresque.
On hybride différemment selon plusieurs éléments dont : les plantes choisies ont des fleurs males et femelles sur des pieds séparés, (comme le houx), ou des fleurs séparées mais sur une même plante. Il y a aussi plusieurs type de fleurs dont : celles qui n’ont que des parties femelles, celles qui n’ont que des parties mâles, celles qui ont les deux parties sur la même fleur. Pour celles qui ont les deux parties : femelles et mâles sur la même fleur, il arrive soit que les deux parties peuvent s’autoféconder, soit pas.
En plus il arrive aussi que ces deux parties femelles et mâles ne soient pas à maturité en même temps, souvent pour éviter l’autofécondation.
Il est donc important de s’assurer au préalable à quels type(s) de fleur(s) nous avons affaire.
Il existe de nombreux livres sur le sujet dont : « La vie sexuelle des plantes » par Alec Bristow, aux éditions Robert Laffont.
Le terme « hybrider » est employé, dans les lignes suivantes, au sens large, car il me semble qu’au départ l’hybridation signifie seulement un croisement entre deux espèces.
Les grandes lignes pour hybrider deux plantes pourraient être : il faut, si la fleur utilisée porte les deux parties mâles et femelles, castrer la fleur, comme c’est le cas par exemple pour des fleurs d’Hibiscus.
C'est-à-dire enlever avant qu’ils n’arrivent à maturité les anthères, encore nommées sacs polliniques, car portant du pollen.
Donc, muni du pollen de préférence frais et à maturité d’une plante Z, pollen que l’on a pris soin de récolter le plus récemment possible avant l’opération d’hybridation, on castre une fleur et on passe du pollen sur la partie femelle, (le stigmate), d’une plante Y.
Ensuite je mets autour de la plante une étiquette, (comme celles utilisées par les bijoutiers), en notant des données qui permettront par la suite de retrouver les deux parents.
Par exemple une première tentative d’hybridation faite dans une année donnée peut porter sur une étiquette : A1.
C'est-à-dire que la tentative A1 pourrait être : plant femelle Y croisée avec plant mâle Z, et c’est la première tentative de l’année. Si on en fait une autre elle sera appelée A2, et ainsi de suite.
Comme la galanterie existe aussi dans le monde horticole, on note toujours le nom de la plante femelle suivi de celui de la plante male, (Y x Z).
Il est préférable d’entourer la fleur d’une protection qui évitera la venue d’autre(s) pollen(s) qui pourraient être apportés par le vent et / ou des insectes.
Il y a des moments durant lesquels la partie femelle, (stigmate), est réceptive au pollen, cela se voit, plus ou moins facilement sur certaines plantes.
Soit par l’apparition d’un liquide sirupeux et collant, soit par l’apparition de papilles ou de fines rugosités à la surface du stigmate. Cela a pour but de coller et / ou de retenir le pollen.
Le stigmate est aussi souvent le plus réceptif quand la fleur est la plus odorante.
Peut-être n'as tu pas passé le pollen au bon moment, d'où, éventuellement la possibilité que ce soit là la cause de ton échec Françoise ? !
Peut-être aussi que les plantes ne sont pas auto-fertiles ? !
Que fait le pollen une fois installé sur le(s) stigmate(s) ?
Et bien comme il s’ennuie il décide d’aller voir ailleurs s’il s’y trouve.
Il va développer un « germe », ce qui va le mener tout le long du long du tube pollinique et, une fois arrivé au contact de son équivalant femelle, fusionner avec.
Les parties reproductrices femelles, (ovules), et mâles, (pollen), qui fusionnent ensemble sont nommées des gamètes.
Cette fusion des cellules fait que les deux parties mâles et femelles n’en font plus qu’une. Il est important de noter que les gamètes contiennent individuellement seulement un chromosome de chaque paire homologue, alors qu’une cellule diploïde contient une paire de chaque chromosome homologue. Les cellules diploïdes contiennent donc aussi, (sauf erreur de ma part), deux ensembles / groupes de gènes, ces ensembles sont eux-mêmes situés sur les deux ensembles / groupes de chromosomes homologues.
Chacun des deux parents d’une plante a ainsi contribué à lui fournir une moitié des gènes et une moitié des chromosomes qui constituent le capital génétique et chromosomique de cette plante. Lors d’une reproduction sexuée, la configuration / disposition des chromosomes et gènes de la nouvelle plante n’est pas identique à celle de ses parents, car la configuration / disposition se réalise en se mélangeant et en puisant dans la totalité du capital génétique et chromosomique des deux parents initiaux.
Ce qui suit est à confirmer par d’autres, mais il me semble que, même au cours d’une reproduction sexuée à l’intérieur d’une seule espèce, il y a de légères et parfois infimes variations.
Ce qui donne une redistribution des chromosomes et des gènes, avec tout un potentiel de nouvelles combinaisons et donc de variations dans les plantes issues de ces croisements.
Dans ces nouvelles plantes certaines seront des sélections retenues, d’autres finiront au recyclage.
Pourquoi cela ?
Ce sont ces gènes qui déterminent en très grande partie ce que sera plante future : sa taille, la forme de ses branches, fleurs, tiges, de ses feuilles, sa résistance à la chaleur, au froid, aux maladies, aux parasites, si elle tiendra en tel(s) sol(s), etc…
Donc, dans le cas d’une reproduction sexuée entre deux espèces différentes, les hybrides issus de cette reproduction seront appelés sous la dénomination commune de F1. Si l’on hybride ces F1 soit entre eux, soit avec d’autres plantes différentes, on appellera les plantes qui naitront de ces hybridations des F2, et ainsi de suite.
C’est là que rentrent en vigueur les lois dites de Mendel, puisque c’est lui le premier à les avoir découvert et observé.
Ce sont elles qui sont utilisées pour l’hybridation animale et / végétale.
Ce sont elles qui feront qu’en F1, F2, F3 et F suivantes il y aura, selon les parents employés, des descendants très intéressants selon certains critères, et d’autres beaucoup moins, voire pas du tout.
Il faut beaucoup de patience et de persévérance dans ce domaine : Luther Burbank déclare dans ses mémoires avoir réussi un hybride de Nicotiana et de Petunia au bout de dix mille essais !
Une autre fois il réussit à hybrider des espèces de Solanum entre elles au bout de vingt-quatre saisons de tentatives.
De ce croisement naquit une seule graine qui lui permit de continuer ses expérimentations.
Une autre fois encore il fit des autofécondations dont une sur cinquante seulement fut fertile.
J'ai fait en février / mars de cette année un peu plus de 35 tentatives d'hybridations entre deux Lonicera et bien je n'ai récolté qu'une baie qui a donné 1 graine...
La patience et la persévérance sont donc quelques unes des qualités nécessaires pour qui veut s'amuser à tenter d'hybrider.
Comme il est probable que les hémérocalles de Tibouch soient des FX, (X étant possiblement supérieur à 2), les résultats sont donc difficilement prévisibles.
A plus.