Lorsque certains disent ou écrivent que les OGM sont utiles pour éviter l'utilisation de pesticides, cela est un contre-sens pour plusieurs raisons :
- Certains OGM sont rendus résistants à des herbicides pour que l'on puisse utiliser ces derniers en ménageant la culture.
- Si des OGM peuvent se passer d'insecticides, c'est parce qu'ils les fabriquent eux-mêmes ! Donc, au lieux d'épendre ces pesticides qui pourraient être lessivés par les pluies, nous sommes certains que la molécule se trouve bien dans la plante que nous consommerons.
- Une grande partie des OGM, si pas tous, contiennent dans leur patrimoine génétique une chaîne d'ADN correspondant à un antibiotique, permettant de les tracer. Ce fait nous sensibilise encore plus aux attaques bactériennes et/ou virales.
- Les OGM sont la propriété de grandes sociétés qui ont décidé de s'approprier le marché de l'agro-alimentaire. Les paysans ne peuvent resemer les semences qu'ils ont récoltées sans devoir payer les -dites sociétés. L'autonomie et l'auto-suffisance sont menacées par ces pratiques.
- Pour une espèce donnée, le nombre de variétés est très restreint. Ce qui ne permet pas de cultiver cette plante avec un succès égal dans les différentes parties du monde où les populations locales avaient sélectionné des variétés adaptées à leurs conditions locales. Il y a donc parallèlement une perte de la biodiversité et une dépendance des cultivateurs aux pesticides, engrais chimiques (très chers également), et à l'irrigation, alors que l'eau devient un problème pour de plus en plus de monde.
Donc, je ne serai favorable aux OGM que le jour où ils permettront réellement un meilleur bien-être des cultivateurs sans leur imposer de nouvelles contraintes, une autosiffisance des population, une absolue inocuité démontrée (il s'agit d'études devant être effectuées sur de nombreuses années car un cancer ou d'autres pathologies ne se déclarent pas nécessairement après quelques mois d'absorbtion d'une substance) ou un réel apport pour l'humanité (production de molécules nécessaires à certains soins médicaux, par exemple).
Par exemple, il est une recherche concernant l'élimination d'une substance nocive contenue dans les graines de coton. Cette plante étant largement cultivée dans des régions où les populations sont sous-alimentées, il y aurait un réel bénéfice pour elles, pour autant que l'on n'impose pas un seul type de coton pour les différentes zones géographiques où il est cultivé et que cela n'entraîne pas non plus une extension des besoins d'irrigation, d'apports d'engrais, ...
ADAM Yves,
Le Masuage de la Croix-Rouge
Apiculture - Horticulture - Guide composteur
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