Après un tour dans les Aspres hier et sans avoir été apprécié les dégats dans d'autres régions du département qui est très grand, j'ai constaté qu'effectivement, l'essence de l'arbre semble moins compter que sa situation et ses conditions d'enracinement. En milieu dit naturel, ce sont les pins qui sont tombés, les chênes verts ou lièges ont eu des branches cassées mais rien d'autre. En plaine et sur des arbres plantés en région agricole, les fruitiers n'ont pas bronchés évidemment mais les cyprès et peupliers se sont souvent couchés. Des cèdres réputés fragiles ont très bien tenus alors qu'ils étaient plantés à flanc de colline et en reboisement, pas plus de trois ou quatre ans, après incendie, des deodara.
Aucun palmier ne s'est couché dans ma région. Mes cyprès de leyland hors d'âge n'ont même pas perdu une branche alors qu'ils étaient en plein front de tempête, qu'ils soient un peu déplumés les a peut-être sauvés.
j'ai remarqué que ce sont dans les endroits où ils étaient plantés en alignement que les peupliers, pins et cyprès sont tombés le plus, formation d'une sorte de barrière au vent...qui n'a pas tenue!
Certains arbres se sont couchés alors qu'ils étaient entourés de maisons ou de hauts murs, formation de remous je pense ou de rebonds.
En 1999, un ailanthe situé juste dans le couloir de la tempête, rafales à 160km au moins, n'a pas perdu une branche et ne s'est même pas penché, il mesurait la même taille qu'un acer negundo situé à l'abri de hautes constructions et qui s'est effondré à moins de 10 m de lui. Par contre, la ramure du premier constituée surtout de grosses charpentières étaient beaucoup plus aérée que celle du second...beaucoup plus de prise au vent!
Les peupliers , une dizaine au moins qui ombrageaient la préfecture de Créteil se sont tous couchés les uns sur les autres comme des quilles!
On dirait que la seule règle , c'est qu'il n'y en a pas, il faudrait pouvoir considérer l'historique de plantation et de croissance de l'arbre, le sol dans lequel il pousse, son orientation exacte par rapport aux rafales....et d'autres variables qui doivent m'échapper...
Ce ne sont que des observations pas des réponses.
La seule chose que je retiens :  quand je plante un arbre, je me demande où les vents dominants de chez moi, risquent de le faire tomber et j'évite de viser la maison ou celle des voisins!
J'élague régulièrement et éclaircis quand c'est possible. J'évite les branches trop basses vers le sol ou la formation de bosquets trop compacts.
Ici, ça souffle fort, très régulièrement, pas besoin de tempête pour courir des risques permanents. Sacrée Tramontane, satané vent d'Espagne, sans parler de la Marinade! 

                          Ygerne qui s'intéresse de plus en plus aux arbustes et aux vivaces....lol!   

Bonjour,

merci Ygerne pour cette explication détaillée qui confirme ce que je pensais, en fait il y a sans doute des paramètres mais ils sont tellement nombreux et peu maîtrisable que ça sera toujours un casse-tête. Mais tout ce que tu dis est vraiment intéressant.


merci


Cordialement

daniel

Oui, daniel, pour ce qui est de la densité, j'en suis sur! mieux vaut planter , par exemple 3 à 4 conifères (par exemple) en groupe que isolés; en effet, les branches s'enchevetrent, ça forme une masse que le vent pénètre moins et les arbres qui ne sont pas directement dans le vent soutiennent les autres qui, eux, sont devant!
C'est la première des choses qu'on m'a dite dans le coin quand j'ai construit ma maison et commencé mon jardin, et j'ai pu le vérifier par la suite, tant dans mon jardin que dans les forêts environnantes!
Les arbres solitaires généralement dégageaient rapidement!
Amicalement : robert

J'ai juste constaté le contraire...sur ma région, les pins ou cyprès qui ont dégagé faisaient parti d'un groupe d'arbres plus ou moins serrés ou alignés, ils forment une masse dense qui offre un maximum de prise au vent. Or, si la théorie du "on se soutient les uns les autres, est valable en vent 'courant ' et encore, dans le cas des deux tempêtes auquelles j'ai assisté j'ai vérifié le contraire.
Les arbres les plus exposés au vent entraînent ceux qui le sont moins et c'est surtout tous les groupements en bosquets ou en lignes qui ont trinqué.
maintenant comme toujours, à chacun ses expériences et ses conclusions.
Je nous souhaite surtout à tous de bonnes décisions quant à nos futures plantations et longue vie à celles qui ont provisoirement résisté!
Bon weekend à tout le monde!
Bon courage pour la Franche Comté, il paraît que l'on attend une nouvelle vague de froid avec de la neige...une bêtise de plus, j'espère!


                          Ygerne sûre que la vérité n'est pas universelle!

Beaucoup de bon sens dans la réflexion d'Ygerne. Habitant sur le littoral de la Vendée, Nous subissons constamment les agression des tempêtes hivernales. Celle de 99 a été particulièrement destructrice comme dans beaucoup de régions française. Mais quand à la résistance de tel ou tel arbre je ne pense pas qu'il y ai de schéma précis. sauf bien sur pour le cas de la monoculture. Pour en revenir à 99, j'ai pu constater que les quelques forêts côtières , essentiellement mixte, avait subis des dégâts pour toutes les essences de résineux ou de feuillus.
Pour ce qui est de la résistance au vent , les arbres savent s'adapter et se protéger mutuellement en prenant des formes dit en "drapeau". La partie exposé au vent étant étant brulé par le sel, elle pousse moins vite, mais protège l' autre partie qui se développe presque normalement. Cette arbre va ainsi protéger son voisin et ainsi de suite jusqu'à obtenir une zone calme avec des arbres ayant un développement normal.
Le problème de la monoculture est qu'il n'y a aucune protection. La première ligne d'arbres est exposé et réagi comme si chaque arbre est isolé. Donc quand un tombe ou casse, il expose les suivant aux éléments.
Il faut donc peut être retrouver un peu de bon sens et adapter les culture ou les plantations en fonctions des lieux et micro-climat et les gérer en pensant aussi que la nature à son mot à dire.
J'espère avoir fait avancé un peu la question.
A bientôt
Jean-noël