Il est certain qu'il peut y avoir des variations en fonction des conditions pedoclimatiques.
Ceci dit la variété a quand même un "standard", qui permet de la distinguer des autres. Si une variété n'est pas distincte, homogène et stable, alors elle ne peut pas exister officiellement, c'est la définition même du cultivar.
On peut la surnommer si ça nous amuse, mais pas l'enregistrer, c'est interdit (cf règlementations en vigueur UPOV, ICRA, etc.).
On peut tolérer quelques anomalies, parfois l'hétérogénéité elle-même est caractéristique de la variété, et bien entendu la couleur des fleurs n'est pas directement concernée (fleurs blanches, striées ou rouges chez diverses variétés). Mais une plante qui souffre ou une fleur précoce ou tardive ne peuvent pas être considérée comme caractéristiques. Plutôt que des anomalies il me semble intéressant de montrer des fleurs "moyennes", caractéristiques de la variété, quitte à présenter quelques variations de façon accessoire (si on parle de Tricolor ou de Kingyo-Tsubaki on peut difficilement y échapper, par exemple).
Par exemple Lady Vansittart est blanche avec quelques stries roses. Mais sur le plant il y a en général quelques fleurs roses marginées de blanc, des fleurs roses pales, des fleurs rouges, etc. Mais le feuillage est toujours le même, la forme de la fleur ou le port aussi. Et la majorité des fleurs est quand même blanche avec quelques stries roses. Le standard de Lady Vansittart c'est donc blanc à stries roses éparses, pas rouge...
Les camellias ne rentrent certes pas pile-poil dans des cases très précises, mais ils ne sortent pas non plus de leur case, ils se contentent d'en déborder un peu à l'occasion
Et il ne faut pas confondre le jardin et la nature, ce sont deux choses très très distinctes. Justement une espèce sauvage n'est généralement pas ou très peu variable, en tous cas beaucoup moins qu'un cultivar, qui est (par définition) d'origine artifcielle, créé par l'homme.