Bonsoir
Je ne me suis jamais lancé dans l'acclimatation de palmiers, mais il existe une technique qui à mon avis marcherait très bien. Seulement voilà, faut être patient.
Je m'explique :
1/ Prélever des graines sur un palmier dans une région où il n'est pas "limite" et où il pousse donc et fructifie depuis de nombreuses années. Les semer dans une région plus froide mais pas trop.
2/ Attendre la prochaine vague de froid mémorable en espérant qu'ils auront fructifié d'ici là.
3/ Récupérer des graines sur les palmiers
qui ont survécu à ladite vague de froid. Les semer dans une région encore un peu plus froide.
4/ Refaire la manipulation à partir de l'étape 2 pour des régions de plus en plus froides (mais toujours très progressivement) jusqu'à ce que la rusticité obtenue soit vraiment satisfaisante.
Cette technique de sélection a été utilisée avec succès sur la vigne et les arbres fruitiers par les Soviétiques pendant la guerre froide car ils étaient désireux d'accéder à une certaine autosuffisance alimentaire, ce qui impliquait de cultiver ces plantes sous des climats rigoureux. Ils ont obtenu des résultats absolument impressionnants.
A mon avis , Trachycarpus fortunei a un gros potentiel à ce niveau, de par sa bonne adaptation à nos climats tempérés océaniques, sa croissance rapide et sa fructification à un jeune âge. D'ailleurs les fameux Trachys de Bulgarie, qui encaissent paraît-il des températures très basses, sont probablement issus de ce genre de sélection.
En revanche cela me paraît très compliqué pour les palmiers plumeux : Les fruits des Phoenix et autres Syagrus n'arrivent pas à maturité sous nos climats, les Butia et Washingtonia détestent l'humidité hivernale, quant-au Jubaea ... peut-être qu'au bout de 50 générations humaines on arriverait à obtenir quelque-chose.
EDIT : Pour les Sabal c'est sensiblement les mêmes problèmes (chaleur + lenteur)
Cordialement
++
[ Edité par Ascalaphe le 19/11/2009 17:23 ]